5 juin 2011

La LEEM

(Wouhou, c'est mon 100ème message, si vous saviez pas à quoi boire un coup ce soir...!)
J'ai eu un espèce de déclic un matin en me levant. Je parlais il n'y a pas longtemps avec un ami des mathématiques appliquées à l'amour. Et là, bam, je réalise, à la faveur d'un réveil trop matinal, qu'on peut appliquer un certain nombre de lois physiques aux enfants. On peut même les réunir sous un même nom : la LEEM (Loi de l'Enfant Emmerdant Maximum). Malheureusement, ces lois souffrent peu d'exceptions...

La première d'entre elles, celle qui m'a permis d'avoir la révélation est la suivante : vous prenez un enfant ayant pour habitude de se réveiller week-ends et jours fériés vers 6h30, et encore si la veille il a fait le tour de France à vélo, si ça tombe un jour pair après le 31 du mois, et que vous avez sacrifié vos plus beaux oreillers au dieu de la cerne... Ben le même gosse, LE MEME hein, quand il y a école il faut le réveiller oui, oui, vers 8h, et à grands coups de burin (c'est imagé, hein, ne le réveillez pas vraiment comme ça).
Variante : le week-end où, à cause de ce casse-bonbon de félin grâce aux papouilles de votre chat, vous êtes réveillée à 6h30, et que vous ne vous rendormez pas (ben non, vu que votre charmante progéniture ne va pas tarder à brailler, c'est week-end), ben là... il enquille la grasse mat' jusqu'à des 9h.
J'ai lu il y a peu un article sur un blog qu'il est bien et qui développe à peu près la même idée, mais pour la sieste. Moi, la sieste, connait plus depuis deux ans au moins (bouhhhhouhhh). Mais comme quoi c'est universel, cette loi.

Autre variante de la LEEM... Antoine n'est pas du tout difficile, à table. Tout ce qui peut se manger l'intéresse. Alors forcément, quand on est invités et que notre hôte s'inquiète de savoir si Antoine va aimer ou non, je minaude et toute fière, annonce qu'il aime tout, que je n'ai pas encore trouvé quelque chose qu'il n'aimait pas (sous-entendu : quelle chance j'ai, et quelle merveilleuse maman je fais, à lui avoir si bien éveillé les papilles) (mouarf!). Ben tu peux être sûr que c'est là qu'Antoine va bouder le plat, histoire que l'hôte ait l'honneur d'avoir fait le seul plat que mon fils n'aime pas ("c'est si mauvais??").

LEEM toujours. La joie de vivre de mon fils fait ma fierté, je le claironne un peu partout. Il est insouciant, gai et heureux (je sais comme la plupart des enfants, mais je suis une maman gaga) (je sais, comme la plupart des mamans).
Genre... (oui, mon fils porte bien les chaussons cars, c'est pas donné à tout le monde... il a la class', quoi)

Ou genre!
Et c'est juste après une discussion où je venais de louer ces qualités qu'il a renversé un peu d'eau de son verre, m'a regardée d'un air terrifié et a dit "pardon, pardon, pardon, je t'en supplie"... ou comment passer pour une tortionnaire.

LEEM encore. Antoine tombe toujours malade les week-ends ou pendant les vacances uniquement si j'avais prévu de partir, histoire que ça me pourrisse bien tout. Parfois même quand je suis déjà en vacances, de préférence dans un pays étranger.

LEEM. Ne jamais trop se vanter de la politesse de son enfant. On le regrette quand, au supermarché, il traite la personne devant soi à la caisse de sorcière ("oui mon chéri elle a le nez crochu et les longs cheveux bouclés blancs, et... bon ok elle est pas aidée, mais quand même"). Vous noterez que, d'une manière générale, pour lutter contre les effets de la LEEM, une bonne solution peut être de ne pas trop la ramener sur les merveilleuses qualités dont nos chérubins sont pourvus (on risque la déconvenue).

Il a l'air content de lui, hein??

Bon, avec tout ça, moi, j'espère le prix Nobel.
Physiquement vôtre (enfin... euh... bref)
Elise


9 mai 2011

Pâques

Vous m'excuserez, mais j'ai été tellement occupée à vivre des vacances quasi parfaites que bon, j'ai pas eu le temps de le partager avec vous.
Première semaine : en Espagne avec ma meilleure amie et sa famille. Imaginez la Costa Brava, un temps pourri mitigé, 3 gosses... Bon, on a du faire mieux comme vacances de rêve!
(m'enfin, z'ont pas l'air malheureux)

En fait... en fait tout le monde en a profité à fond. Les adultes pour papoter entre eux et prendre quelques verres de sangria (mais comme on est des parents, oula à minuit tout le monde au dodo quand même), et visiter ce dont ils avaient envie.


(Parc Guell, Emilie instit' dans l'âme...)

(eh ouais, même Barcelone, on a pas eu peur)

Les enfants pour jouer ensemble, se fighter de temps en temps pour l'ambiance, et profiter de la mer, se reposer, retrouver leurs parents sans le stress d'une semaine d'école.


Z'ont l'air sages comme ça, hein??


("tiens papa, mange un caillou")

("mon chéri, on prend aussi des cailloux à faire manger à Joël?")

(ah non, elle elle s'est trompée d'enfant, c'est pas le sien ça!)
Et là les parents me comprennent. C'est une loi physique. Un gosse en vacances tu vas découvrir les joies de gérer seul tous les aspects matériels et organisationnels, mais ça c'est rien.

Surtout tu vas devenir docteur es patés de sable, tu vas passer tes journées à jouer aux voitures et aux dragons ou, si tu es plus malin, à entendre un ordinateur à la voix nazillarde répondre "bien joué" (et toi tu as le temps de t'enfiler un verre de jus de fruit avant que ton gosse ne te demande de l'aider pour l'ordi, oui ça fait gagner un peu de temps mais pas plus de 5 mn, rêve pas)
(ça marche aussi avec des dessins animés)

Normalement à la fin de ta semaine de vacances, tu as oublié près de 500 mots de la langue française, tu gagates complet ou dans le meilleur des cas tu développes une phobie pour tout ce qui ressemble de près ou de loin à une pelle ou un rateau en plastique rouge.
(en revanche tu as le mollet galbé à force de courir)

(et tu sais compter les galets)

(voire, si t'as pas de chance ou que le gnome est d'humeur joueuse, tu t'en es pris un dans les dents)

Ben là, non. Plusieurs gosses en vacances, c'est le pied. D'abord ils s'occupent entre eux, et tu ne fais des pâtés de sable QUE SI TU VEUX (je fais une fixette, non??). Ensuite ils se tirent la bourre s'encouragent mutuellement. Ok, pour les trucs positifs ("le premier à prendre le bain!" "moi je me suis lavé les dents tout seul"), comme pour les conneries (je préfère ne pas donner d'exemple).
 


(des fois ça boude aussi)

(complices)




Mais bref, tu profites de tes potes (qui sont devenus parents, donc en plus parlent le même langage sieste-goûter que toi), de ton enfant à fond, et tout le monde se zénifie.


(y'en a même qui se détendent un peu trop, si vous voyez ce que je veux dire...)
Tout ça c'est bien beau, mais c'est pas très excitant. Soit. Donc, deuxième semaine, le rejeton chez son papa, et moi ben... avec moi-même. Ca fait drôle au début, et puis après, on se dit autant en profiter... Donc vie de patachon (expression utilisée uniquement par les plus de 70 ans et les parents qui ne savent plus ce que ça signifie).
Sortie tous les soirs (bon, la j'ai plus de photo, je ne me voyais pas sortir l'appareil sous le nez des amis, 'scusez). Genre j'ai 18 ans. Sauf que non en fait, au bout de 2 soirées je frôlais l'épuisement, mais même pas mal. Et là aussi, des moments privilégiés.

Retour du fiston, tout fatigué mais heureux de sa semaine avec son père, et moi qui retrouve juste le bout de moi qui me manquait. Son sourire qui me chavire, ses yeux qui me portent et son regard sur la vie qui change tout.





Requinqués pour affronter tous les pâtés de sable jusqu'en septembre!

 
Hispaniquement vôtre,
Elise

8 mai 2011

Spidermaaaaaan!

Je sais, je sais, j'ai vaguement lâché le bon rythme du blog. M'enfin je vis, je peux pas tout faire. Des peintures toutes fraîches à vous montrer, des vacances à raconter, quelques instants privilégiés à partager (ou pas)...
Alors vous allez devoir patienter sagement jusqu'au prochain article, et comme je n'ai que très moyennement confiance en votre capacité à rester sages, voilà de quoi vous mettre sous la dent, et pas n'importe quoi...
C'est un ami graphiste, qui répond au doux (sur-)nom de Mc Queen qui me l'a offert, et non seulement il dessine très bien, mais vous remarquerez ses talents d'observateur, tant la situation est réaliste :

(oui, c'est moi la bombasse, là)
Pour agrandir et mieux lire le texte, cliquez sur l'image!

Artistiquement vôtre,
Elise


17 avr. 2011

Oyé, oyé

Bonnes gens,
D'aucun pourraient penser que ce qui est drôle, quand on va au Carnaval, c'est de se déguiser

Ou encore de regarder les déguisements des autres, plus inspirés que nous

Ou d'admirer les chars


Que nenni! Non, ce qu'il y a de plus fun, quand même, au Carnaval...
C'est de ramasser les confettis tombés par terre, piétinés par des dizaines de chaussures, et de les amasser bien précieusement histoire de les balancer au visage de sa génétrice et/ou de les disséminer dans la maison.



(Ah oui, et puis y'a le cochon)


Votre dévouée, 
Elise

20 févr. 2011

L'histoire de sa vie

Ce matin, au petit déjeuner :
"Maman... Quand j’étais un grand papa j’habitais à Gignac, et j’avais un chat qui s’appelait « Kwikaï », il était orange et bleu. Et rose aussi. Et quand j’étais Maman, j’habitais dans une maison loin, à Lösti, avec plein de jeux autour de ma maison..." (je lui ai demandé si Lösti était en Suède, apparemment non)
Après quelques précisions concernant les temps ("mon chéri... avant tu n'étais pas plus grand, plus tard tu seras plus grand"), j'ai chopé mon téléphone histoire de filmer tout ça.... L'histoire a un peu changé, du coup, mais l'idée est toujours là!


C'est un peu long, je ne vous punierai pas si vous ne regardez pas jusqu'au bout, mais rien que pour le côté archives ça vaut le coup... Peut-être que plus tard il fera l'un de ces 5, pardon "7 travails"!
(et j'espère qu'il l'aura, son chat rose)

Rêveusement vôtre,
Elise

13 févr. 2011

Comme un sentiment de liberté

Ok, autant à vivre c'est grisant, autant à visionner c'est peut-être gerbant

7 févr. 2011

Curiosités

C'est amusant de constater que les deux plus grandes qualités d'Antoine peuvent également être des défauts... Ces qualités, il les partage avec beaucoup d'enfants de son âge, j'en ai conscience : il s'agit de la curiosité et de la sensibilité. Antoine est également drôle, vif, attentif, bref, bourré de qualités (puisque c'est mon fils!), mais malgré tout, si je ne devais choisir que deux adjectifs pour le caractériser, ce seraient ceux-là : Antoine est curieux et sensible.
Et j'aime ces qualités. Il est gourmand de la vie comme un petit chat !

Généralement Antoine mange de tout, il aime tout. Mais si jamais il boude un plat... un peu d'imagination et une touche de mise en scène suffisent à piquer sa curiosité. Et je rajoute du curry dans la purée, des petites billes en chocolat sur le yaourt, du sel sur les petits pois, du gruyère sur les épinards ! "D'accord, tu ne veux pas manger ta viande, mais... tu n'as jamais goûté la viande avec du persil dessus" (avec la voix limite hystérique de la maman qui a découvert un truc dingue). Yeux qui s'écarquillent, bouche qui s'ouvre.
Salle d'attente du médecin, il s'impatiente et gigote. Hop, il suffit de mobiliser sa curiosité et le voilà qui écoute attentivement la raison pour laquelle il faut se moucher, ce que font les médecins, ce qu'est un microbe...
"Pourquoi il y a des trous dans le guyère ? " (merci Pomme d'Api)
"Pourquoi ça fait du feu quand je parle ? " (= fumée due à la condensation quand il fait froid dehors, mais cette phrase m'avait bien intriguée)
"Pourquoi Mystie miaule ? "
J'ai pas souvent la réponse, puisqu'à chaque fois il va plus loin dans les questions (et que souvent on finit par en arriver à la chose scientifique que je maitrise fort peu). Alors parfois je me renseigne, et j'apprends avec lui. Et quel bonheur de le voir ainsi avide de découvertes !
J'ai un souvenir ému d'un repas où, suite à un enchainement de questions, j'avais du lui expliquer le big bang, l'évolution, tout ça. Je soupçonne qu'il n'ait pas compris grand chose sur le moment, et qu'il n'en ait rien retenu ! Mais ces yeux émerveillés, cette bouche entrouverte, ce petit bonhomme suspendu dans l'écoute de cette histoire qui n'avait pas besoin de grand chose pour être théâtralisée... Bonheur.

Au final, tel est pris qui croyait prendre... c'est bien ma curiosité qu'il finit par piquer.
"Maman... des fois la vie c'est compliqué, et des fois c'est pas compliqué. T'as vu, je sais tout !! "
 Comment peut-on avoir à la fois autant raison et autant tort ? Que va devenir cette curiosité qui ne demande qu'à s'éveiller, et qui est le moteur qui le pousse en avant ? Ce mélange de sagesse et de naïveté qui ne cesse de m'étonner et de me questionner ?

Mon Antoine, il me rend curieuse de la vie.

Curieusement vôtre,
Elise

22 janv. 2011

Des couleurs & des lumières

Je ne sais pas si ce sont les quelques rayons de soleil qui pointent le bout de leur nez, ou au contraire le froid qui persiste... Toujours est-il que j'ai eu envie de couleurs, plein, des qui détonnent, qui flashent, qui font sourire.
Excuse toute trouvée pour passer une bonne heure avec Antoine autour du livre d'Hervé Tullet, Batailles de couleurs. (Antoine a également "Un livre" du même auteur, un livre vraiment interactif, sisi!). Les gens ne se rendent pas compte du calvaire de ceux qui travaillent en médiathèque : on n'a aucune excuse pour acheter des livres! Vous en faites pas, on en trouve quand même... Et là, facile! C'est un livre sur lequel on écrit (pour une fois), et même qu'on peut dépasser des fois, et même qu'on peut crier en le lisant... Un livre plein de vie.
Prêts?

Alors armez-vous : 

Bien sûr, y'aura des blessés, il faut s'y préparer :

Je n'ai pas pu prendre la plupart des pages au moment où nous les avons remplies, et pour cause : c'est un moment à partager. On ne mène pas une bataille de couleurs tout seul!


J'ai réussi à en prendre une série au moment où il devait sortir d'un labyrinthe en écrabouillant tous les monstres qui se trouvaient sur son passage :
La forme de la bouche, là... C'est pour reproduire le bruit de l'écrabousillage des monstres


Et une autre, au moment de la neutralisation d'une autre créature à grands coups de crayons :


Bataille de couleurs, mais attention, il ne faut pas sortir du ring!

Course de crayons


Voilà quelques exemples, mais ce livre comporte au bas mot une soixantaine de pages, et on est loin d'en avoir fait le tour en une heure.

A n'en pas douter tout Saint-André s'est mis au diapason de mon humeur (non non, ça ne peut pas être l'inverse) puisque ce soir a eu lieu la fête des lumières! Bon, je ne saurais émettre un avis objectif sur l'évènement. De toutes façons, ça a plu à Antoine, parce que j'ai commencé par lui offrir des bracelets luminescents, et ça, c'est juste le pied :


Ensuite y'a eu le droit de manger des sandiouches (c'est pas une spécialité locale, c'est une prononciation made in Antoine).
Et puis, une fois arrivé là-bas, une bonne centaine de personnes. Avec mon mètre 60, j'ai écouté la musique et regardé mes pieds pendant qu'Antoine, hissé sur mes épaules, écrasait mes cervicales dans l'espoir de voir un bout de jongleur de feu ou un costume illuminé. Bon, il a adoré applaudir. Et aussi faire "huuuueee" sur tout le chemin du retour histoire de m'achever.
Et moi j'ai pu voler deux photos de la place du village :

Lumineusement vôtre,

Elise