29 oct. 2010

+12°C plus tard...

Je sais, mon titre est affreusement mesquin, vu la météo d'aujourd'hui. Mais bon, après avoir chanté les louanges de l'Auvergne, fallait quand même que je précise un truc...



Mercredi, en Auvergne

Jeudi, en Languedoc-Roussillon


Bon, éloignez les âmes sensibles, c'est l'article de l'horreur (ça tombe bien, Halloween approche)
+12°C plus tard, donc. Par un bel après-midi d'automne, nous sommes allés dans un endroit tout à fait chaleureux...
C'est paisible, hein??


En pleine nature, donc...

Y'avait des beaux arbres... Hein, quoi "attention??"

On s'est promenés, sereins

"Quoi y'a un danger?? Quelque chose derrière moi??"

"Mais il est où??" (avouez, ça faisait longtemps que vous n'aviez pas joué à "attention Guignol, le gendarme est derrière toi!")

"Nan, ben je vois rien"

Bon, vous l'aurez compris, nous sommes allés au musée-parc des dinosaures, à Mèze. Et des dinosaures, on en a vus!

Des kifonpeur :




Des kifonmêmepapeur :


Des kirestkelézo :
 
Des kifonrigoler :
Oui, je sais, à moi aussi il me fiche la frousse. Mais je cite Antoine : "ça rigole lui, il a l'air content, on dirait qu'il propose une tasse". Bon, c'est pas parce que c'est mon fils que je pige tout, hein...

Et aussi des kioncarrémentdelagueule :
Il en jette hein?? On dirait un beau dragon


Nos avis? Pour Antoine, on peut résumer ses réactions comme ça :


"C'est énorme". Il a été impressionné. Je crois que ce qui l'a le plus marqué, c'est la taille des dinosaures, et aussi les différentes espèces. Après il m'a demandé ce qu'étaient des fossiles, pourquoi les dinosaures n'existaient plus, que voulait dire "fouiller", etc... Bref, c'était intéressant pour lui, je pense.

Mon avis est plus mitigé. C'est impressionnant, certes. Mais le côté "carton-pâte" (pardon, plastoc) ne m'a pas séduite, et je ne parle pas du côté marketing à outrance, qui est de rigueur dans ce genre de lieux (comment éviter la boutique??). 8€ par adulte pour une visite qui dure 1h... Ok, on note pas la visite à la durée, mais c'est un peu léger peut-être. Enfin, pédagogiquement parlant, cette sortie m'a laissée un peu perplexe. A la fin du parcours il y a un bac à sable géant pour permettre aux enfants de simuler une fouille : en gros ils doivent enlever le sable avec leurs mains pour dégager des bouts de dinosaures. Et là je me dis, soit c'est pour les tout petits, et je ne suis pas sûre qu'ils comprennent mieux que quand on leur explique "les archéologues creusent dans le sol" (ok, en expliquant "archéologues" et pourquoi ils creusent, mais vous avez saisi l'idée). Soit c'est pour les plus grands et je me dis que c'est bien loin de l'activité d'archéologue, et que vulgariser ne veut pas dire détourner le sens. J'sais pas, moi, rajouter quelques outils au moins....

Bon, ça a le mérite d'exister, et tout ce parc doit financer les fouilles, sans doute. Et c'est un parc à destination des enfants, ça touche son public!
Là où je me suis régalée, moi, c'est sur le chemin du retour. Musique à fond, je chantais à tue-tête. Antoine m'a dit "c'est ma chanson préférée" alors j'ai arrêté de chanter. Bon, quand j'ai réalisé qu'il disait ça sur toutes les chansons, juste pour que je ne chante pas, j'ai arrêté d'en tenir compte (j'ai bien supporté ses pleurs les premiers mois, il peut bien supporter la douce mélodie de ma voix... ahem). Lui, blasé, s'est mis à jouer avec les petits dinosaures que je lui avais acheté (forcément!). Il s'est mis à leur inventer plein de noms rigolos en "-saure". Avec ses rires en fond sonore, et la route bordée de platanes aux couleurs de l'automne, j'étais heureuse!

Jurassiquement vôtre,
Elise






28 oct. 2010

L'excuse

Que je parte en vacances ou en week-end, c'est toujours pareil quand je me retrouve en Auvergne... C'est l'excuse!

L'excuse pour me chouchouter...
L'excuse pour ne pas m'occuper d'Antoine (ben oui, je ne vais pas priver la famille et les amis du plaisir de passer des moments auprès de lui) (et de la fatigue qui va avec). On n'est pas souvent là, peuvent bien souffrir un peu! D'autant qu'on dirait qu'ils aiment ça...


C'est pratique un grand-père, pour courir derrière le vélo


Matez ! Il a couru penché sur le vélo, le dos en compote, il a eu peur plus d'une fois, et il a l'air de toujours l'aimer, son petit-fils!

Et moi pendant ce temps?? Oh ben moi, je profite du paysage...







(ouais, je sais, ça a de la gueule, l'Auvergne)

 C'est aussi l'excuse pour redevenir la petite fifille à son papa. Et vas-y qu'on se gave de macarons et de croque-monsieur (je sais pas où mettre le s, alors j'en mets pas, ça entretient l'illusion que j'en ai mangé qu'un), et vas-y qu'on fait les boutiques, et vas-y qu'on abuse un peu (c'est l'jeu).
Et à Clermont, c'est l'excuse pour se faire servir (j'suis pas chez moi, je dois pas aider... si??), pendant que son fiston chéri mène sa vie avec les enfants des autres. Je profite de ce temps libre pour manger des kilos de truffade (mais ce coup-ci, quand même, vous avez abusé), papoter (ce qui me ressemble si peu) et éventuellement faire des gouzi-gouzi avec les enfants des copines et les neveux et nièces. Bon, se lamenter aussi un peu, parce que c'est le moment que choisit Antoine pour devenir casse-beignet et que je me demande toujours POURQUOI les enfants des autres tiennent-ils aussi bien en place??

Je sais, cette photo et les suivantes sont à elles seules de magnifiques publicités pour l'Auvergne. On y peut rien, l'Auvergne c'est beau, et les auvergnats sont fantastiques. C'est comme ça.





Et surtout, surtout, les séjours en Auvergne, c'est l'excuse pour profiter abuser de ça :

Iphone-nuit-image pourrie

Spa d'ma faute, y'a pas de place ailleurs pour dormir que tout contre son petit corps tout chaud, dans ses bras et sa petite respiration comme fond sonore... Hein?? Quoi Papa??? L'autre chambre?? Ah mais non, j'veux pas déranger, et puis je préfère ce lit et lui aussi, et d'ailleurs il est bien trop petit mon bébé....
Bon, je le paye, hein. Une dizaine de réveils la nuit : une fois réveil "où suis-je?", puis réveil "il faut pas parler avec du yayout dans la bouche" et zou il se rendort, réveil en pleurs "le petit garçon m'a pris mon papier", réveil avec son pouce dans ma bouche (sisi, trognon), réveil avec son pied dans mon visage (moins mignon), réveil je psychotte il a la tête en bas/il n'est pas assez couvert/il est trop couvert,...
Mais j'aime ça (en fait, on est une famille de masochistes). Enfin pour quelques nuits, quoi...

Au retour, tout revient à la normale. Ah, et je n'oublie pas de râler. Parce que, vous comprenez, c'est faaaaatigant tous ces voyages, hein...

Hypocritement vôtre,
Elise

18 oct. 2010

"Saingt André de Saingonis"

Oui, je sais, j'imite très mal l'accent du sud. Un qui y arrive très bien, en revanche c'est Antoine.
Merci Nounou (qui me lit : coucou Nounou!!). Eh oui, la Nounou d'Antoine a l'accent, et du coup Antoine aime "le paing" (la baguette quoi), et il habite à "Saingt André de Saingonis". Ca régale son grand-père, qui lui demande où il habite juste pour le plaisir d'entendre la réponse très "couleur locale". Bon, ok, moi aussi je kiffe.
En vrai, c'est Saint André de Sangonis, pour la plupart des nordistes ( = au-dessus de Millau). C'est pas très grand (mais ne vexons pas les autochtones : c'est une ville quand même!). Objectivement, c'est un village une mégalopole de quelques 5 000 habitants, sans cachet particulier. Subjectivement (et j'ai tendance à beaucoup l'être), c'est un endroit très agréable à vivre, juste à bonne dimension, avec la plupart des commerces et services indispensables mais qui a gardé une ambiance rurale, en grande partie liée à l'exploitation des vignes. Le centre ne s'est pas encore adapté à la croissance de la ville, et c'est difficile d'y circuler, à pied ou à vélo. Cependant quelques bâtiments sont assez jolis, et les habitants (surtout moi) sont chaleureux. Pour moi, c'est un plaisir, en bossant dans la Graaaande Ville, de me dépayser tous les soirs, de faire le marché du dimanche,...
Ouais, ok, vous vous en foutez.
Bon, je dressais juste le cadre général : un patelin une capitale fort sympathique, mais assez banale.
Mais, à l'occasion d'une promenade en vélo (là ça a l'air coolos, mais il faut comprendre : Antoine pédale comme un fou, et moi je cours après), au début de l'automne (ça fait joli mais il faut là aussi comprendre : on se pèle) et à la tombée de la nuit (romantique sauf si on se pèle encore plus et qu'on y voit que dalle), on peut être surpris par la beauté de la nature...

Oui, on y voit des beaux gosses à Saint André, mais ce n'est pas là que je voulais en venir...


Allez, petite ballade à 500m de chez nous, suivez le guide!

 

 
(il est beau, hein, mon grand blessé?)

Olives du jardin!
 
Au final, je l'aime bien, moi, mon village (oups, je l'ai dit!).
Vous noterez que encore une fois, ce sont les yeux d'Antoine qui me font voir toutes ces merveilles. C'est vrai que sa naissance a eu deux conséquences, opposées : je cours après le temps, et je prends le temps. Mais rassurez-vous. Je pense qu'Antoine a du lire mon dernier billet, et s'est dit qu'il fallait un peu pimenter ma vie. Il est toujours aussi sage-trognon-tropchoupinou, mais il est aussi incroyablement chouineur depuis quelques jours. J'ai eu depuis plusieurs fois envie de le punaiser au mur, alors promis je ne repars pas dans un grand élan lyrique, hein.
(mais juré, le bobo, là, c'est pas une punaise!)
Euh là il vous dit pas fuck, hein, il comptait les oiseaux...

Saint Andréennement vôtre,
Elise

12 oct. 2010

1095 jours

Ah oui, c'est pas pour faire ma radine, mais là je les compte, les jours, quand ils sont précieux comme ça.
1095 jours, tous plus magiques les uns que les autres.
3 ans. Déjà, seulement.
3 ans c'est le début de sa vie, c'est le début de notre relation, aussi. Et pour moi c'est aussi le début de... ben de moi.
Ce que je vais écrire est mielleux, cliché, déjà-vu, tout ce que vous voulez. Mais j'm'en fiche, je le pense, je le ressens, je le vis et d'abord si ça vous va pas, changez de crèmerie de blog!
Je crois que j'ai oublié les moments de panique du début, les moments de fatigue et de ras-le-bol. Ca me fait perdre toute objectivité, à n'en pas douter. Mais ça me permet de dire, en étant de toute bonne foi, que depuis qu'Antoine est entré dans ma vie, chaque jour, chaque heure, chaque instant est merveilleusement intense.
Cette impression de vivre les choses à moitié, avant...
Antoine est une merveille de p'tit bonhomme. Un concentré de bonheur. Un symbole de l'enfance dans tout ce qu'elle peut avoir de joyeux, de tendre, de doux, d'espiègle. J'aime son rire, son regard complice et coquin, sa tête qui se penche comme un petit chat quand je lui caresse la joue, sa tendresse infinie pour moi, l'attention qu'il porte aux autres en permanence, sa volonté de voir chacun heureux, sa curiosité qui n'a pas de limites, sa gourmandise... Bref, sa façon de goûter la vie intensément, et surtout sa capacité à partager tout ça. Cette magie qui émane de lui. Oui, il est magique, mon fils.
Et vous n'avez que ma parole, mais je vous garantis que c'est le petit garçon le plus facile à vivre qui soit. Il est peu capricieux, et toujours de bonne humeur, pour peu qu'on lui accorde notre attention et qu'on veuille bien lui expliquer les choses...
Certes, il est impatient, et il tient pas facilement en place! Mais comprenez bien : il y a tellement à faire pour profiter de la vie, tellement à découvrir!

Mon grand garçon parle bien, maintenant, il comprend beaucoup de choses, me surprend chaque jour, mais il ne demande qu'à en savoir davantage. Tous ces changements en seulement 3 ans. Comment peut-on être à la fois si grand, si sage, et si petit, si fragile?

Il y a 3 ans, à cette heure-ci, je le découvrais, et j'étais loin de m'imaginer que c'était lui qui me ferait grandir. Je lui caressais la tête, cette tête toute noire de cheveux fins, si douce que je ne pensais pas que c'était possible, si chaude... Je regardais ses oreilles dessinées comme de la fine dentelle, sa bouche pleine, ses yeux sereins. (je ne savais pas encore, hein, pour les histoires de sommeil pourris, pleurs du soirs et autres joyeusetés!)
Ce soir, on a encore joué à bisou-dodo (c'est génial, ça!). Il a encore triché pour avoir plus de bisous, de chatouilles et de caresses que la règle ne le prévoit. Puis il a pris ma tête, l'a mise sur son ventre. Ses petites mains ont caressé mes cheveux. Il a juste dit "Maman, je t'aime jusqu'à la lune".

Et moi, mon petit chat, comme le dit l'histoire, je t'aime jusqu'à la lune... et retour.


Octobre 2007

Octobre 2008

Octobre 2009

Octobre 2010

Continue à porter ce même regard sur la vie. J'en ai besoin, maintenant, de ton regard... J'espère être là si un jour la vie te déçoit, pour t'apporter ne serait-ce qu'un peu de toute la joie, tout le bonheur que tu me procures.
Joyeux anniversaire, Antoine.

11 oct. 2010

"Un joli nanniversaire"

Aaaaah que ces petits mots sortis de la bouche d'un Antoine fatigué mais heureux m'ont fait chaud au coeur, hier soir. Il m'a demandé pourquoi j'avais fait toutes ces surprises... Mais pour te voir heureux, mon p'tit bonhomme!
Malheureusement, et je m'en excuse par avance, les photos sont toutes ratées. Totalement de ma faute, je ne maitrise pas mon nouvel engin et surtout j'ai pas de tête : donc j'ai pris les photos en mode "paysage" (sans le flash) pour la plupart, donc floues, et en plus il faisait un temps pourri et les volets étaient fermés. Bref, vous allez devoir vous contenter de quelques photos retouchées à mort et de ces quelques mots pour me croire : on a passé une super journée!
Certes, ça a demandé quelques préparatifs en amont...

Si vous ne savez pas quoi faire de vos soirées : organisez un anniversaire, ça occupe bien!
La veille, gonflage de dizaines de ballons, réalisations de quelques ballons en forme de poissons, dispersion du tout dans la cuisine :

Et au matin...


Mes photos ratées traduisent mal son émerveillement, mais je vous garantis qu'on a fait de l'effet, sur ce coup-là! La preuve, dès que son frère est arrivé (près de deux heures après), il a voulu lui montrer!
Matinée à manger des croissants, jouer avec des ballons, préparer la suite...
La suite?
Parlons un peu bouffe !

Mini-hamburgers
Verrines poivrons/fourme d'ambert

                                                                     Croissants au boursin

Déjà, là, on frôle la crise de foie...
Papa va occuper Antoine dans la chambre, et pendant ce temps, mise en place du dessert et de quelques surprises....

 

Croyez-le ou pas, à son arrivée j'étais pas peu fière des "wahou" que j'ai entendus!
Il allait des cadeaux au gâteau ("oooooh c'est un papa tortue avec des bébés tortues), regardait les arbres à bonbons, il était heureux! Il a pris bien soin de ces derniers, d'ailleurs, au début il n'osait pas y toucher! Bon, après il s'est bien gavé, hein...

La suite est très classique : soufflage de bougies, déballage des cadeaux...




Pour finir, même si il faisait pas franchement beau (carrément pourri, ouais), il a fallu qu'on aille essayer son nouveau vélo dehors.
Bon, pas plus de 10min, hein, faisait froid et il pleuvait. Ouais, mais 10 minutes ça a suffit à mon loulou pour se lancer sur son vélo sans les petites roues!
Voici la vidéo de son premier tour de roue, quand on lui a donné le vélo (merci, la draisienne!) :

(je sais, ma voix est niaise, j'y peux rien si je suis fière!)


5 minutes plus tard, il gérait le démarrage tout seul :
(c'est un génie, mon fils!)


Et au bout des 10 minutes :


Alors oui, c'était une journée fatigante pour tout le monde. Mais voir cette étincelle dans ses yeux, son sourire si rayonnant, ça n'a pas de prix (oui, pour le vélo y'a eu Mastercard, en revanche).
Le mot de la fin? C'est encore une fois Antoine qui l'a eu, au moment du coucher.
"Merci pour toutes les surprises. C'était un joli nanniversaire".

Elise


PS : en fait il a eu un autre mot de la fin, ce matin. Une voiture, cadeau d'Alexis, déjà cassée. "Oooh il va falloir m'acheter d'autres cadeaux"!