11 oct. 2009

Le dimanche choc

Premier choc, cette photo :


Je vous entends d'ici : "Haaaaan Elise elle donne un hamburger à son fiiiiiiiils". (oui, mais maison le burger). Mais c'est pas ça le choc. Oui, vous voyez bien. Je fais un truc régressif à donf, avec permission de s'en mettre plein les doigts, les cheveux, la chaise, les trous de nez, trop cool la reum (je sais, ça ne se dit plus depuis les années 80). Et Antoine réclame sa fourchette. Râle même quand je lui dis de manger avec les doigts. Trop bien élevé ce gosse. Rassurez-vous, ça ne l'a pas empêché de s'en mettre partout.

Deuxième choc : premier dimanche travaillé pour moi.
Alors je vais pas dire, je me suis bien amusée, j'ai papoté avec les collègues, toussa. De ce côté rien à dire.
Côté bichonnage de famille, on repassera (d'où le burger d'ailleurs, moi je dis, si tout le monde travaille le dimanche ça fera une génération d'obèses). Le travail le dimanche, c'est pas bon pour la santé publique!
Côté service public, on repassera également. Plus qu'une assistante de conservation, j'ai été euh gardienne de murs? Impossible de renseigner les usagers quand on est réquisitionné le dimanche dans une médiathèque qu'on ne connait pas.
"Je cherche la littérature jeunesse" "ah euh... soit au 1er, soit au 2ème, mais pas au 3ème je crois...".
"Vous avez des livres sur la préhistoire?" "Sans doute, oui..."
J'ai même pas été fichue d'indiquer les toilettes.
Et puis, des automates nous ont remplacés pour les opérations de prêt-retour des documents.

Alors, voilà, je me demande, je vous demande, en tant qu'usagers... Je sais qu'il faut vivre avec son temps...
Mais quelle est notre valeur ajoutée si on n'est pas là pour conseiller, orienter voire même juste écouter?
Et vous? Vous préférez les automates aux êtres humains avec lesquels vous pouviez discuter du dernier Musso ou qui, en vous voyant emprunter des documents sur l'éducation, vous suggéraient de revenir la semaine suivante, qu'on allait recevoir un nouveau documentaire sur le thème de...?
Cette déshumanisation m'inquiète... et vous?

Sinon... y'a deux ans... j'étais au resto, avec le papa d'Antoine, enceinte jusqu'aux yeux, et la serveuse plaisantait "j'espère que vous n'allez pas accoucher là!"... Demain...
Allez, pour la peine, je vous bisouille,
Elise

1 commentaire:

  1. Bien écrit ton article Elise. Et tu sais que je partage complètement ton point de vue... Je te soutiens à 100%, hélas de loin...

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